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L'Algérie, BRICS et Sahara Occidental

L'Algérie, BRICS et Sahara Occidental

Le 24 août 2023, le BRICS, l'organisation des pays émergents composée de la Chine, de l'Inde, du Brésil, de la Russie et de l'Afrique du Sud, a annoncé l'admission de 6 nouveaux membres, l'Argentine, l'Arabie saoudite, l'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Éthiopie et l’Iran, L'Algérie, qui avait également fait acte de candidature, a été recalée.

Ce revers est un coup dur pour le président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui avait fait de l'adhésion de son pays aux Brics une priorité.

Dans cet article, nous allons explorer les raisons pour lesquelles l'Algérie a été exclue de ce groupe économique influent et nous allons explorer les facteurs clés qui ont pu influencer cette décision.

D'abord l'adhésion au BRICS n'est pas automatique, et les pays qui souhaitent rejoindre le groupe doivent répondre à certains critères. Les principaux critères comprennent une économie solide, une influence régionale significative, une stabilité politique et une capacité à contribuer positivement à la coopération au sein du groupe. 

Une Économie Solide :

L'Algérie possède une économie basée principalement sur les hydrocarbures, avec le pétrole et le gaz naturel jouant un rôle crucial dans les revenus du pays. Cela a créé une certaine dépendance aux fluctuations des prix mondiaux de l'énergie, exposant ainsi l'économie algérienne à des risques considérables. Le BRICS, quant à lui, est composé de membres ayant des économies diversifiées, ce qui pourrait ne pas être aligné avec le modèle économique actuel de l'Algérie. La diversification économique pourrait être un prérequis pour rejoindre un groupe tel que le BRICS.

Instabilité interne et sécurité :

L'instabilité politique dans certaines régions de l'Algérie, associée aux préoccupations sécuritaires liées au terrorisme, a pu influencer cette décision. Les membres du groupe BRICS accordent une grande importance à la stabilité intérieure et à la sécurité, et l'Algérie pourrait ne pas satisfaire pleinement à ces critères. Une situation politique instable pourrait également compromettre la coopération et la confiance nécessaires au sein du groupe.

Question du Sahara Occidental :

En plus de ces facteurs, il est également possible que la position de l'Algérie sur le Sahara Occidental ait joué un rôle dans son refus d'accéder au BRICS.
Rejoindre le Groupe aurait exigé des engagements économiques et diplomatiques qui pourraient entrer en conflit avec la position algérienne sur la question du Sahara Occidental, qui est en contradiction avec celles d'autres membres du BRICS, en particulier la Chine, le Brésil, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.

Conclusion

La relation entre la position de l'Algérie sur la question du Sahara Occidental et son refus d'accéder au BRICS est complexe et multifacette. Les enjeux géopolitiques, les priorités économiques et les considérations régionales ont tous joué un rôle dans cette décision. Alors que l'Algérie continue de défendre la cause du Polisario, elle doit également peser les avantages potentiels de l'adhésion au BRICS et les compromis nécessaires pour atteindre cet objectif. La résolution de la question du Sahara Occidental pourrait éventuellement ouvrir la voie à de nouvelles opportunités diplomatiques pour l'Algérie, mais cela reste un défi majeur à relever.

 

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