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Pourquoi le monde devrait-il forcer l'Algérie à assumer sa responsabilité dans la question du Sahara Occidental ?

Pourquoi le monde devrait-il forcer l'Algérie à assumer sa responsabilité dans la question du Sahara Occidental ?

Le rôle de l'Algérie dans la question du Sahara occidental est sujet à débat, mais il est largement reconnu que l'Algérie ne peut être considérée comme une simple observatrice du conflit, mais plutôt comme une partie directe. Il y a plusieurs raisons à cela.

Tout d'abord, l'Algérie a historiquement été un fervent partisan du Front Polisario, le groupe qui cherche l'indépendance du Sahara occidental. L'Algérie a apporté un soutien diplomatique, politique et militaire au Front Polisario, y compris en hébergeant et en formant ses combattants. Le siège du Front Polisario est situé à Tindouf, une ville du sud-ouest de l'Algérie, et l'Algérie a été accusée d'utiliser cet emplacement comme base pour exercer son influence sur le conflit.

 

Le 19 novembre 1975, l'Algérie a envoyé une lettre au Secrétaire général de l'ONU affirmant que "Toutes les parties concernées" par la question du Sahara occidental sont : l'Espagne, l'Algérie, la Mauritanie et le Maroc.

 

L'implication de l'Algérie dans le conflit a également été reconnue par les Nations unies. Les Nations unies considèrent l'Algérie comme une "partie au conflit" au Sahara occidental, aux côtés du Maroc et du Front Polisario. L'Algérie a été invitée à participer à toutes les négociations menées par l'ONU sur le conflit au Sahara occidental, y compris les pourparlers en cours visant à trouver une solution au conflit.

L'Algérie a été mentionnée dans les dernières résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, en particulier la résolution 2602, où elle est mentionnée autant de fois que le Maroc, et le Conseil de sécurité en fait la principale partie prenante de ce conflit. Même dans sa lettre datée de novembre 1975, l'ancien ambassadeur aux Nations unies a déclaré que les parties concernées et intéressées sont l'Espagne, l'Algérie et la Mauritanie. Cela est indiqué dans le document S/11881 de l'ONU.

 

In 19 November 1975, #Algeria sent a letter to the #UN Secretary General affirming that "All the parties concerned" about #WesternSahara issue are: #Spain 🇪🇸, #Algeria 🇩🇿 , #Mauritania 🇲🇷 and #Morocco 🇲🇦.

Le conflit au Sahara occidental a eu un impact significatif sur les politiques intérieures et étrangères de l'Algérie. Le conflit a été un facteur majeur dans la formation des relations de l'Algérie avec les pays voisins et a influencé ses politiques régionales et mondiales. L'Algérie a soutenu l'indépendance du Sahara occidental comme moyen de promouvoir ses propres intérêts en matière de sécurité nationale et de se projeter comme un leader sur le continent africain.

L'Algérie a officiellement réagi à toutes les propositions faites par le Secrétaire général des Nations unies et son envoyé spécial au Sahara occidental, ainsi qu'au Maroc. Elle a également officiellement refusé l'accord-cadre proposé par l'ancien envoyé personnel James Baker, et la lettre adressée au Secrétaire général de l'ONU à cet effet est reflétée dans le rapport du Secrétaire général au Conseil de sécurité.

L'Algérie a rompu ses liens diplomatiques et pris des mesures de rétorsion économiques contre les pays soutenant l'Initiative d'autonomie marocaine, par exemple, Alger a rappelé son ambassadeur en Espagne pour consultations en décembre 2020, invoquant une "profonde insatisfaction" à l'égard de la décision de l'Espagne de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, elle a suspendu un traité d'amitié vieux de 20 ans, bloqué pendant un certain temps les vols entre les deux pays et reporté la 6e Réunion de haut niveau algéro-espagnole, mais le plus important a été l'arrêt des importations en provenance d'Espagne.

Le 2 novembre 2001 à Houston, l'Algérie a soumis au médiateur personnel de l'époque, M. James Baker, une proposition de partition du territoire du Sahara occidental et de sa population avec le Maroc. Le Royaume a catégoriquement rejeté cette idée.

En conclusion, les liens historiques de l'Algérie avec le Polisario, son différend frontalier avec le Maroc, son soutien à la RASD et les résolutions des Nations Unies en font une partie directe au conflit du Sahara Occidental, plutôt qu'un simple observateur.

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