M. Miguel Angel MACKAY insiste sur « la nécessité d’une nouvelle approche à la Question du Sahara marocain »

En tant qu’ancien Ministre des Affaires Etrangères du Pérou, j’ai une intime connaissance de la question du Sahara marocain, car j’avais la charge d’orienter la diplomatie de mon pays sur cette question.

A ce titre, je suis parvenu à un certain nombre de conclusions :

1. 1. Premièrement, l’examen aujourd’hui de la question du Sahara marocain par la Quatrième Commission est anachronique et sous-tendu par des raisons idéologiques, car il ne s’agit plus d’une question de décolonisation depuis 1975. L’Accord de Madrid signé en 1975, dont l’Assemblée Générale de l’ONU a pris note dans sa résolution 3458B a en effet mis fin à la colonisation du Sahara marocain.
   2. Deuxièmement, la question du Sahara marocain est un différend territorial de nature géopolitique, instigué par le pays-hôte des camps de Tindouf, voisin du Maroc, dans le contexte de la Guerre Froide. L’immense majorité des pays du monde en est parfaitement consciente, et appuie l’Initiative Marocaine d’Autonomie comme seule et unique solution au différend régional sur le Sahara marocain.
   3. Troisièmement :
      • la soi-disant « république sahraouie » n’a aucune existence, ni juridiquement, ni dans les faits. Elle n’a aucune forme de gouvernement, ni de territoire, ni de population.
      • Sa création a été parrainée par l’Etat-hôte des camps de Tindouf, en violation totale du droit international, dans l’objectif de porter atteinte à l’intégrité territoriale de son voisin, le Maroc.
      • Il s’agit simplement de l’émanation du « polisario », une organisation séparatiste, d’inspiration marxiste, dont les dirigeants sont installés par l’institution militaire de l’Etat-hôte des camps de Tindouf.
      • C’est pour cela que 85% des Etats membres de l’ONU ne reconnaissent pas la soi-disant « république sahraouie », dont mon pays, le Pérou.

La communauté internationale a adopté une nouvelle approche envers la question du Sahara marocain, orientée vers les résultats. C’est une approche pragmatique, qui prend en compte la réalité géopolitique du Maghreb et qui rejoint la vision constructive du Maroc.

Cette approche se manifeste par l’appui de plus de cent pays à l’Initiative Marocaine d’Autonomie en tant que seule solution au différend régional sur le Sahara marocain. Trente pays, par ailleurs, ont ouvert des Consulats Généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla.

Le sens de la responsabilité, du réalisme, et du pragmatisme, ainsi que la compassion envers les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, exigent de la communauté internationale qu’elle se range derrière l’Initiative Marocaine d’Autonomie, seule solution réaliste, sérieuse, et crédible au différend régional sur le Sahara marocain.

M. Miguel Angel MACKAY