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Willah Joseph Mudolo

L'Urgence de Résoudre le Conflit du Sahara Occidental : Une Impérative pour l'Union Africaine d'Appuyer la Souveraineté du Maroc

Pendant l'écriture de mon livre "L'Afrique en Mutation", j'ai plongé profondément dans les diverses régions du continent, cherchant à identifier et à comprendre les forces propulsant son évolution.

J'ai découvert un large éventail de facteurs, allant du progrès économique et de l'innovation technologique à la gestion par le continent des différends politiques persistants. Cependant, ma recherche a pris un tournant alarmant lorsque je me suis penché sur l'Afrique du Nord, en particulier le Royaume du Maroc et la région du Sahara occidental.

Une impasse diplomatique de plusieurs décennies a attiré mon attention, une impasse préoccupante d'une immense complexité qui pourrait déstabiliser la région et compromettre la vision plus large de l'unité et de la prospérité africaines.

Cet article plaide de manière convaincante en faveur de la nécessité pour l'Union africaine (UA) de reconsidérer sa position sur ce conflit persistant et de soutenir la revendication du Maroc sur le Sahara occidental. Cet argument ne vise pas à imposer une dominance territoriale arbitraire.

Cependant, il encourage à s'aligner sur les réalités sur le terrain - des faits ayant des implications historiques, socio-économiques, sécuritaires et géopolitiques non seulement pour le Maroc et le Sahara occidental, mais pour l'ensemble du continent africain.

En synthétisant les conclusions de ma recherche avec le contenu de cet article, il devient clair que la situation au Sahara occidental ne concerne pas seulement une région, mais l'ensemble du continent. Par conséquent, la résolution de ce conflit ne concerne pas seulement une question de souveraineté nationale, mais un pas stratégique vers une Afrique unifiée, prospère et stable.

Le conflit du Sahara occidental, l'un des plus anciens et complexes conflits politiques d'Afrique, est un problème urgent qui plane sur le continent africain depuis plus de quatre décennies. Malgré de nombreux efforts des Nations Unies et de l'Union africaine (UA) pour trouver une solution durable, la contestation de la souveraineté du territoire entre le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) demeure non résolue. L'impasse aggrave l'instabilité régionale et entrave le développement socio-économique global du continent.

Au cœur du conflit du Sahara occidental se pose la question de l'autodétermination. La région est partagée entre la revendication de souveraineté du Maroc et le désir d'indépendance de la RASD, soutenu par le Front Polisario. Bien que l'ONU n'ait reconnu le pouvoir d'aucune des parties, elle a proposé plusieurs initiatives infructueuses pour déterminer le sort de la région par le biais d'un référendum d'autodétermination.

Cependant, l'Union africaine doit réévaluer sa position et s'aligner sur les réalités actuelles de la région. Une solution globale est nécessaire pour garantir la poursuite collective de l'Afrique de l'Agenda 2063, un cadre stratégique pour la transformation socio-économique du continent au cours des 50 prochaines années. Le conflit du Sahara occidental, avec son potentiel pour déclencher une instabilité régionale et entraver l'intégration économique, constitue un obstacle significatif à la réalisation des aspirations définies dans la vision transformative de l'UA.

On peut soutenir que l'UA devrait accorder la priorité à la résolution de ce conflit de longue date, en renforçant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Voici plusieurs raisons qui justifient une réévaluation de la position de l'UA et la nécessité de soutenir la revendication du Maroc :

Tout d'abord, les liens historiques du Maroc avec le Sahara occidental sont indéniables. Avant l'occupation espagnole, plusieurs dynasties marocaines régnaient sur le territoire, en faisant effectivement une partie intégrante du royaume marocain. Les Accords de Madrid de 1975, qui ont mis fin à la domination espagnole, ont également transféré le contrôle administratif au Maroc et à la Mauritanie. La Mauritanie a retiré sa revendication en 1979, renforçant le contrôle administratif de facto du Maroc.

Deuxièmement, les investissements significatifs du Maroc au Sahara occidental témoignent de son engagement envers le développement socio-économique de la région. Le gouvernement marocain a investi des milliards de dollars dans les secteurs de l'infrastructure, de l'éducation et de la santé pour améliorer la vie des Sahraouis. De plus, si elle est mise en œuvre efficacement, l'ambitieux plan d'autonomie du Maroc pour la région pourrait offrir une voie de participation politique accrue du peuple sahraoui tout en assurant l'intégration économique du territoire avec le reste du Maroc.

Troisièmement, une analyse de la stabilité régionale présente un argument convaincant en faveur du soutien à la souveraineté du Maroc. La poursuite du conflit au Sahara occidental crée un terrain fertile pour des activités illégales telles que le trafic de drogue, la contrebande et même le terrorisme. Soutenir la souveraineté marocaine favoriserait la stabilité, essentielle pour la sécurité régionale et les efforts plus larges d'intégration continentale dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Enfin, une résolution en faveur du Maroc préserverait l'intégrité territoriale des États africains, un principe inscrit dans l'Acte constitutif de l'UA. Elle créerait un précédent contre les mouvements sécessionnistes et la fragmentation des pays africains, favorisant ainsi l'unité continentale.

Le Maroc, l'une des économies les plus dynamiques d'Afrique, a connu une croissance significative au cours de la dernière décennie. La position stratégique du pays en tant que porte d'entrée vers l'Europe, sa stabilité politique et ses politiques économiques progressistes en font un acteur essentiel dans la transformation socio-économique de l

'Afrique. En renforçant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, l'UA résoudrait un conflit de longue date et stimulerait les progrès du continent vers les aspirations de l'Agenda 2063.

Si l'UA rejette le rôle de développement du Maroc, une position populiste plongera la région dans la pauvreté et le chaos. Le rôle du Maroc en tant que pourvoyeur d'emplois doit être mis en avant dans toute la région. Au-delà des conflits fonciers et des différences traditionnelles, il y a le besoin de survie humaine, de nourriture et d'eau potable, de logement et d'éducation.

Rabat a émergé de l'acronyme d'indifférence pour devenir un acteur clé et un moteur de l'émancipation économique. Le déclin du Sahara occidental pourrait venir du voile d'une fausse indépendance. Le test ultime de l'indépendance est la sécurité du peuple sahraoui, la protection des femmes et la stabilité économique de tous.

La résolution du conflit du Sahara occidental est impérative pour l'Union africaine, pas un choix. Soutenir la souveraineté du Maroc sur la région présente une solution pragmatique et viable à un conflit qui dure depuis trop longtemps. L'UA doit reconnaître cette réalité et prioriser les efforts en vue d'une résolution décisive qui respecte l'histoire, privilégie la stabilité et favorise les objectifs communs de l'unité et de la prospérité africaines.

Les ambitions du Sahara occidental à gouverner la région, dirigées par le Front Polisario et la RASD autoproclamée, présentent des faiblesses significatives et des menaces potentielles pour la stabilité régionale. L'ambiguïté entourant la légitimité de la RASD entrave les efforts visant à établir une gouvernance efficace, affectant l'aide économique, les alliances stratégiques et la diplomatie internationale.

La transition d'une organisation axée sur l'aspect militaire à un gouvernement capable de relever les défis sociaux, économiques et politiques complexes est parsemée d'obstacles. Les visions d'un Sahara occidental indépendant défendues par la RASD pourraient encore déstabiliser la région, entraînant un vide de pouvoir et des conflits potentiels.

Bien que la RASD ait une stratégie économique solide pour un Sahara occidental indépendant, elle n'a pas présenté de stratégie économique solide pour la région. La région possède des gisements de phosphate et des hydrocarbures offshore, mais sans un plan global, elle pourrait rencontrer d'importants obstacles économiques. Si la région n'est pas accordée au Maroc, elle pourrait devenir une "terre de personne" et être sujette à des activités illicites, ce qui pourrait compromettre les investissements substantiels dans la région, essentiels pour son développement.

L'Union africaine doit peser les réalités pratiques de la gouvernance et les effets potentiels sur la stabilité régionale. Les preuves indiquent que le Front Polisario et la RASD peuvent manquer de capacité pour administrer efficacement un Sahara occidental indépendant. Une résolution réfléchie et décisive est nécessaire immédiatement pour aborder ces préoccupations et assurer la stabilité et le développement de la région en dehors de l'influence algérienne.

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