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Par le Prof. Nikaky Lygeros, Professeur Universitaire et Expert en Géopolitique et GéostratégiePar le Prof. Nikaky Lygeros, Professeur Universitaire et Expert en Géopolitique et Géostratégie

De la non représentativité du « polisario »

Pour être représenté, il faut avoir le choix de sa représentation car celle-ci ne peut pas être imposée et encore moins décrétée. Il me semble primordial de souligner que la revendication par le Royaume du Maroc de son Sahara est ancienne et constante. Elle s’est faite à deux niveaux sur le plan international et national.

En effet, quelques mois après son indépendance et aussitôt son siège obtenu aux Nations Unies, le Royaume du Maroc a pour la première fois revendiqué la rétrocession de son Sahara par l’Espagne en 1957, bien avant la genèse du polisario.

Cet événement historique démontre que le « polisario » ne dispose d’aucune représentativité. Il n’a ni la qualité, ni la capacité pour représenter les Marocains sahraouis des Provinces du Sud, puisque ces derniers participent librement aux élections locales et législatives et élisent démocratiquement leurs représentants aux collectivités territoriales et au parlement de manière constante et régulière.

Les sahraouis marocains prennent part de manière active et avec une participation politique élevée aux élections nationales. Par leurs voix démocratiquement exprimées, ils portent par la force des urnes des élus qui les représentent dans les conseils communaux, les conseils régionaux et au Parlement.

 

Le Royaume du Maroc a connu le 8 septembre dernier des élections générales historiques sur trois plans. En premier lieu, il s’agit de la première fois qu’un triple scrutin (local, régional et législatif) est organisé de manière simultanée depuis l’indépendance du Royaume. Deuxièmement, le Maroc a pu organiser ce triple scrutin dans des conditions optimales malgré le contexte de pandémie du Covid-19. En dernier lieu, les résultats du scrutin au Sahara marocain ont confirmé de manière éclatante l’attachement des sahraouis marocains à leur pays.

Les habitants des deux régions du Sahara marocains ont déjà prouvé par le passé leur degré élevé de civisme et ils viennent de le confirmer de manière éclatante à l’occasion des élections communales, régionales et législatives du 8 septembre 2021.

Avec un taux de participation de 66,94% à Laâyoune-Sakia El Hamra et 58,30% à Dakhla-Oued Eddahab, ces deux régions du Sahara marocain dépassent largement la moyenne nationale de 50,18% durant ce triple scrutin.

Cette participation massive constitue un signal fort de l'attachement indéfectible des populations du Sahara à leur marocanité et de leur implication active et effective dans l’œuvre d’édification de ses institutions, dans le cadre d’un ambitieux processus de  régionalisation avancée.

En effet, les régions du Sahara disposent, désormais, de vastes compétences leur permettant la gestion des affaires locales, la participation à la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat et à l’élaboration des politiques territoriales à travers leurs représentants à la Chambre des Conseillers. Ce processus de régionalisation porte ses fruits sur les plans politique, économique et social.

 

Quand le Royaume offre la démocratie participative aux sahraouis marocains et leur permet la pleine jouissance de leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, quelle alternative offre le « polisario » ?

La réponse est simple : aucune. Le « polisario » a vendu du vent et des chimères. Ses dirigeants se maintiennent par un savant jeu de chaises musicales, éliminent les rivaux potentiels ou déclarés, méprisent les règles élémentaires de la démocratie et de la participation politique.

Comme mentionné dans le dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU, le « polisario » organise le détournement à large échelle des aides humanitaires destinées aux habitants des camps de Tindouf, en l’absence d’un recensement des populations des camps.

Depuis sa genèse, le polisario n’est qu’un outil au service d’une politique fallacieuse et d’un agenda hégémonique externe visant la déstabilisation de la région. Il s’agit d’une structure du passé qui n’a pas d’avenir.

Les véritables représentants légitimes du Sahara sont les élus locaux de la région, que l’ONU invite à participer aux travaux du Comité des Vingt-Quatre depuis 2018. La seule qualité que reconnaît l’ONU au « polisario » est celle de pétitionnaire devant la Quatrième Commission.

 

Par le Prof. Nikaky Lygeros, Professeur Universitaire et Expert en Géopolitique et Géostratégie

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