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"La représentativité des élus locaux du Sahara : Un levier de développement de la région"

"La représentativité des élus locaux du Sahara : Un levier de développement de la région"

Les récentes élections législatives, régionales et locales au Maroc qui se sont déroulées le 8 septembre 2021, ont constitué de l’avis du plus grand nombre un succès démocratique, permettant notamment une alternance politique parlementaire claire et pacifique. Dans les provinces du sud marocain, celles du Sahara, décolonisées en 1975 à la faveur de l’Accord de Madrid, la participation à ces élections a été très significative. Observons en effet les chiffres de participations des deux régions du sud marocain qui composent le Sahara occidental : dans la province de Laâyoune – Sakia El Hamra, elle a été de 66,94 % des inscrits et dans celle de Dahkla – Oued Eddahab, la plus au sud, de 58,30 % des inscrits. C’est dans les deux cas bien supérieur au chiffre de 50,35 % enregistrés au niveau national. La dynamique démocratique existe bel et bien dans ces provinces sahariennes.

Cette vitalité démocratique est une la conséquence de plusieurs facteurs : la réussite institutionnelle de la décentralisation marocaine instituée par la nouvelle constitution de juillet 2011, souhaitée par Sa Majesté le roi Mohammed VI, l’investissement massif de l’État marocain pour développer durablement le Sahara sur les plans, économiques et humains dans le cadre du Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud et enfin le sentiment d’appartenance à un destin commun au sein de la nation marocaine, nation souveraine dans l’étendue de ses frontières historiques.

Concernant les investissements, ce n’est pas moins de 8 millions de dollars US qui ont été mobilisé depuis 2015 pour équiper ces deux régions du sud. Sur le plan des transports, de la santé, de l’enseignement et de l’énergie, des efforts considérables ont mobilisés les ressources économiques du Maroc. Le développement du sud est pour le Maroc est des principales causes nationales. Il faut s’en féliciter.

Ce scrutin du 8 septembre s’est déroulé dans des conditions démocratiques optimales, en présence de 129 observateurs internationaux et 4 891 observateurs nationaux. Les standards en vigueur dans ce type de consultations électorales ont été largement respectés. Comment analyser autrement les chiffres de la participation dans les provinces du sud saharien si ce n’est comme un plébiscite explicite de leur marocanité et de leur attachement au processus démocratique.

 

Les faits sont têtus, et en matière démocratique, les faits sortent des urnes. C’est pourquoi les élections marocaines du 8 septembre marquent de façon indélébile un nouveau pas dans la dynamique irréversible de la marocanité du Sahara sur le terrain et par la volonté de la population, que les manœuvres du pays-hôte des camps de Tindouf et du « polisario » ne sauront enrayer. Le droit international est là pour régir le réel et non pour entretenir des utopies ou des mensonges durant des décennies.

Il s’agit également du désaveu le plus cinglant aux chimères du « polisario » concernant sa représentativité. En se déplaçant massivement aux urnes le 8 septembre 2021, comme ils l’ont fait en 2015, les populations du Sahara ont une nouvelle fois démontré que leurs seuls représentants légitimes sont les élus locaux de la région.

L’ONU s’est inscrite dans le sillage de cette dynamique à travers l’invitation officielle du Comité des Vingt-Quatre à deux élus locaux du Sahara marocain à participer, en tant que représentants de la population de la région, aux travaux du Séminaire Régional du Comité en mai 2019 et en août 2021, ainsi qu’aux sessions de fonds tenues en juin 2019 et en juin 2021.

Ces développements positifs démontrent, si besoin encore en était, la déchéance définitive du référendum, et que seule la souveraineté du Maroc est garante de l’exercice au quotidien du droit à l’autodétermination de la population du Sahara sur les plans politique, économique, et social

Les populations du Sahara marocain ont manifesté par leur participation massive à l’échéance électorale du 8 septembre leur attachement à l’unité territoriale du Maroc. C’est au nom de cet attachement que ces populations soutiennent la volonté du gouvernement marocain de voir régler définitivement cette question au plan international à travers une solution politique sur la base de l’Initiative d’Autonomie sous la souveraineté du Maroc.

 

Jérôme Besnard

Professeur universitaire, Président de l’Institut Jean Lecanuet

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