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L’Algérie, acteur central dans le conflit du Sahara Par le Professeur Abdellatif Aidara

L’Algérie, acteur central dans le conflit du Sahara

Le règlement du différend régional sur le Sahara Marocain n’est plus qu’une question de temps, pourvu que la principale partie à ce différend régional, à savoir l’Algérie, s’inscrive de bonne foi dans le processus des tables rondes de l’ONU, conformément à la résolution 2602 du Conseil de Sécurité.

Le conflit du Sahara marocain est un différend à caractère géopolitique qui a émergé dans le contexte de la guerre froide à l’instigation de l’Algérie. En effet les droits légitimes du Maroc sur son Sahara revêtent un caractère historique, la région du Sahara a toujours constitué le portail du Maroc vers l’Afrique subsaharienne et le prolongement de ses racines africaines. 

En outre, c’est le Maroc qui inscrit en 1963 la question du Sahara Marocain à l’ordre du jour de la 4ème commission des Nations Unies, alors que le « polisario » n’existait pas à l’époque, il n’a été créé que 10 ans plus tard pour contrarier l’intégrité territoriale du Royaume.

La décolonisation de cette région s’est achevée avec la signature de l’Accord de Madrid en 1975 qui a levé l’hypothèque coloniale. L’Assemblée Générale de l’ONU a pris acte de cet Accord dans sa résolution 3458/B.

A la lumière du caractère géopolitique de ce différend artificiel, il est clair que son règlement passe nécessairement, par la participation sérieuse et de bonne foi du pays hôte des camps de Tindouf, à la recherche de la solution politique. En effet, ce pays continue d’apporter un appui politique, diplomatique, financier et militaire au « polisario » au détriment de la sécurité et de la stabilité de l’espace régional sahélo-saharien.

En effet, l’Algérie demeure le seul pays à s’opposer à l’Initiative d’Autonomie, dans une stratégie évidente de maintien du statu quo. D’ailleurs, paradoxalement ce pays avait proposé en 2002 la partition de la région du Sahara et de sa population comme cela a été consigné dans le rapport du secrétaire général S/2002/178. Ce qui démontre la vacuité et la mauvaise foi de cet Etat dans sa soi-disant défense du droit à l’autodétermination.

Pourtant les pays africains savent que les défis sont nombreux dans leur continent et combien leur unité est cruciale pour le relever. Dès lors, plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs soutiennent le processus exclusivement onusien, en vue de parvenir à une solution politique définitive à ce différend qui n’a que trop duré.

En outre, le séparatisme est un fléau aux connexions multiples avec le terrorisme et la criminalité transfrontalière est l’un des vases communiquant.

Le « polisario » est l’illustration ultime de ce lien. La poignée de dirigeants qui ont fait de la situation des populations des camps de Tindouf un fonds de commerce, est connue pour ses activités criminelles multiples. Et alors que la population des camps croupit dans une situation humanitaire désastreuse, le pays hôte continue d’armer à grand frais cette milice séparatiste.

Par ailleurs, ce groupe armé entretient des relations notoires avec les groupes terroristes qui pullulent dans la région. L’ancien chef du groupe terroriste état islamique au grand Sahara (Adnane Abou Walid al Sahraoui) est un ancien cadre du « polisario ».

Partant de ces constats, l’Initiative Marocaine d’Autonomie demeure la seule et unique solution au différend régional sur le Sahara marocain.

 Par le Professeur Abdellatif Aidara

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